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GLOSSAIRES


Chômage et pauvreté PDF Imprimer Envoyer
Dimanche, 16 Novembre 2008 08:36

Selon les sources, le chômage RÉEL frapperait 20 à 25 % de la population active, soit 4 à 5 millions d’inactifs réels. Les chiffres de la pauvreté sont encore plus accablants : 6 à 7 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, celui-ci étant fixé à la moitié (788 euros par individu par mois en 2004) du revenu médian français (INSEE Première n° 1162 – Octobre 2007 - Définitions). 6 à 7 millions de pauvres pour 4 à 5 millions d’inactifs : cela signifie que même la population active compte dans ses rangs des salariés pauvres.

Mise à jour le Dimanche, 16 Novembre 2008 17:55
 
Délocalisation PDF Imprimer Envoyer
Dimanche, 16 Novembre 2008 08:37

Le contenu du terme varie selon les auteurs. Corollaire : le chiffre des pertes d’emploi consécutives aux « délocalisations » varie semblablement. Cela mérite débat et précisions.

Pour nombre d’économistes (source : « l’Économie française, édition 2007, Flux de main d’œuvre, flux d’emplois et internationalisation », INSEE), il y aurait « …délocalisation lorsqu’il y a transfert à l’étranger de tout ou partie de sa production par un producteur initialement implanté en France… ». L’INSEE s’est rangée à cette définition, sous l’appellation « délocalisation pure ». En sont donc exclus : (1) les fermetures des entreprises qui ne sont pas transférées mais succombent sous l’insoutenable concurrence prix des pays à bas salaires ; écartées des statistiques « délocalisations », ces fermetures et leurs pertes d’emploi sont déviées vers d’autres rubriques de l’« internationalisation du commerce… » ; (2) les services délocalisés ; leurs productions voyageant par Internet, leur importation échappe au recensement douanier ; ceci est particulièrement vrai des multinationales dont moult services intragroupe circulent entre sièges ; (3) les biens et services innovés et fabriqués dans les pays à bas salaires dès leur création, et importés ici ; ce qui pour nous représente un manque à gagner d’emplois correspondant aux emplois créés ailleurs.
Ces pertes sont bel et bien la conséquence de l’absence de frontières économiques au même titre que les pertes recensées par l’INSEE sous l’appellation de « délocalisations pures ».

Incomplète, cette définition nous paraît fausse. Concrètement, il y a bel et bien délocalisation dès lors que des produits précédemment fabriqués en France sont fabriqués à l’étranger sans échanges compensatoires au nom des avantages comparatifs. Peu importe que ce soit par transfert d’entreprises préétablies sur le territoire ou par abandon de productions asphyxiées par des importations à prix imbattable. Peu importe qu’il s’agisse de biens matériels ou de services. Peu importe la querelle de mots – délocalisation ou internationalisation ? Concrètement, s’il y a transfert de production sans compensation, il y a délocalisation et perte sèche de travail et d’emplois.

Autre précision. Convient-il de retenir ou non comme « délocalisés », les produits innovés et fabriqués ailleurs ? Après tout, s’ils représentent un manque à gagner, ils ne représentent pas des emplois créés initialement ici et transférés ensuite ailleurs.
À notre avis, on peut admettre qu’ils échappent au concept de délocalisation s’ils font partie d’échanges bilatéraux « gagnant gagnant » conclus en vertu d’une saine application des avantages comparatifs.
Mais s’ils ne sont importés que parce que nous ne pouvons plus concurrencer leur prix, s’ils ne sont importés que parce que nous avons abandonné la politique douanière qui redressait leur coût du travail, alors ces manques à gagner devraient figurer dans les chiffres des délocalisations (que leur calcul soit difficile, voire impossible, est un autre débat). Délocalisations virtuelles, soit. Mais délocalisations quand même, car elles sont génératrices non pas d’échanges équilibrés, mais d’appauvrissement. L’Histoire de l’économie va d’ailleurs dans le sens de notre acception de « délocalisation ». Un des motifs principaux qui poussèrent les colons américains à se révolter contre la mère patrie britannique (Boston 1774), fut l’interdiction qui leur était imposée de transformer les produits industriels, activité réservée à la métropole ; ce qui eut pour résultat de maintenir les treize colonies américaines dans un état d’infirmité économique. L’Angleterre imposait d’ailleurs la même politique dans ses autres colonies : transformation des matières premières, interdite. Les Américains gagnèrent leur indépendance sept ans plus tard (1781), l’Inde, deux siècles plus tard (1947). Les Américains dressèrent aussitôt des barrières douanières, l’Inde dut attendre deux siècles (et encore : membre de la zone de libre-échange du Common Wealth…). Voyez les résultats…
Création monopolistique ou transfert libre-échangiste du travail ? Manques à gagner ou délocalisations « pures » ? Sémantiquement, les mots désignent des processus différents. Économiquement, leur cause (absence de politique douanière) et leurs effets sont les mêmes : même déséquilibre des échanges, même appauvrissement des uns au même bénéfice des autres.

Conclusions : (1) Les chiffres et les données des délocalisations reconnues comme telles parce que « pures » (INSEE, op.cité), sont incomplets. (2) Il est évidemment impossible de les redresser et calculer avec précision. (3) L’ampleur réelle des ravages est, selon toute probabilité, largement supérieure aux chiffres connus et généralement publiés : 15 000 emplois perdus annuellement suite aux « délocalisations pures » pendant la période 2000-2003 (INSEE, op. cité) ; projetés sur dix années, les chiffres de pareille destruction d’emplois seraient limités à un total décennal de quelque 150 000 personnes ; sur trente années, à 450 000. Inactifs réels (voir ci-dessous « Chômage et Pauvreté ») après la même période de libre-échange : 4 à 5 millions…

Mise à jour le Dimanche, 16 Novembre 2008 17:55
 
Pauvreté PDF Imprimer Envoyer
Dimanche, 16 Novembre 2008 08:37

Voir Chômage et pauvreté.

 

Mise à jour le Dimanche, 16 Novembre 2008 17:55
 



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